Wiktor Franko

Né en 1983 en Pologne, Franko Wiktor termine ses études de philologie en 2007, année où il démarre la photographie. Principalement intéressé par la mode, il se laisse parfois tenté par des choses plus conceptuelles. En témoigne ces expérimentations sur le portrait, le féminin, l’effacement, la trace mais aussi sur le cinéma et la mise en scène… Très rapidement repéré par de nombreuses revues, son noir et blanc qu’il revendique « classique » est parfois malmené par des post-procédés propre à sa “petite cuisine” personnelle. Nous avons tout de suite été séduit par la patte de ce jeune photographe dont les propositions tantôt denses et précises, tantôt vaporeuses et étranges, font honneur à la photographie de mode, mais pas seulement…

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Né en 1983 à Kielce (POLOGNE)

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Il semble y avoir deux grandes interrogations dans le travail de Wiktor, la première pourrait être : Comment met-on un visage en valeur ? La seconde : et comment fait-on pour le toucher ? En réponse aux deux, il propose des (une) héroïnes casquées, incroyablement coiffées, couronnées d’autant de peintures ou d’élément aussi inattendus qu’un diadème d’astronef… Sont-ce des camouflages, des maquillages ? Des cadres, des fenêtres ? Ou sinon des choses qui se substituent peut-être… à sa main.

Car avant tout, Il est question d’empreinte. Chez Wiktor, quand l’image résiste il faut la rendre “invisible”, à force de passages et de frôlements. Le plus sûr chemin entre elle et lui…

Primauté du toucher sur la vue, parfois, après en avoir ciselé les plus belles formes, comme un sculpteur aurait précisé détail et netteté avec son outil le plus fin, le photographe efface l’objet de sa fascination par des bouillonnements de grains, de stries et de flou… Pourquoi ? Outre que tout effacement est une variante de la caresse, d’une main (trop) passée sur le corps d’une aimée, Wiktor cherche plus qu’un visuel : en effaçant, il remonte vers le relief, l’origine de ce qui a impressionné la matière chargée de recueillir le monde, là où s’est produit un contact véritablement physique entre elle et lui. Nous n’en dirons pas plus…

Actuellement Wiktor travaille avec un  hasselblad 500, un polaroid sx70, et un  mamiya rz67.  Ses références sont Peter Lindbergh, Annie Leibovitz et Marcin Tyszka.

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